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Les types de plan de dissertation

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  • Application mobile
  • Construire une réflexion personnelle.
  • Développer son argumentation.
  • Il existe quatre types de plan : thématique, dialectique, analytique et comparatif.
  • C'est l'analyse du sujet et de la consigne qui doit mener au choix de tel ou tel plan.
  • La dissertation
  • Analyser un sujet de dissertation

Le choix d'un type de plan particulier dépend avant tout du sujet posé, du type de réflexion auquel invite le sujet. Ce n'est qu'après une analyse précise de la consigne que l'on peut choisir un type de plan, car bien souvent la consigne indique la démarche à suivre de manière explicite.

On ne peut pas appliquer un type de plan systématiquement à n'importe quelle sorte de sujet. De même, il est clair que certains sujets peuvent être traités selon des plans différents.

C'est le type de plan le plus simple et le plus courant. Il permet d'exposer un thème et de le développer selon différents points de vue . On l'appelle thématique parce qu'il s'organise autour de parties qui examinent les différents aspects d'une même question.

Ce type de plan répond aux sujets qui appellent une définition d'un sentiment, d'un rôle, d'une notion.

Il est nécessaire d'adopter ce type de plan lorsque le sujet demande de discuter une idée ou invite à vérifier et / ou à corriger une définition, une affirmation ou la réalité d'un fait. Il peut également être utilisé lorsque le sujet propose de mesurer les avantages et les inconvénients de tel ou tel phénomène.

Ce type de plan se construit ainsi :

  • la thèse (= l'exposé argumenté d'une idée) ;
  • l’ antithèse (= la présentation d'arguments opposés) ;
  • la synthèse (= tentative de conciliation des deux positions, ou un jugement personnel).

Le plan dialectique requiert de la nuance . De même, faire une synthèse ne consiste pas à affirmer que tous les points de vue se valent, mais à formuler une réponse complémentaire par rapport aux opinions développées dans les deux premières parties.

Ce type de plan répond aux sujets qui appellent une réponse par « oui » ou par « non ».

Ce plan décrit, dans un premier temps, le problème posé ou les formes d'un phénomène, puis en étudie les causes avant d'évoquer ses conséquences ou d'éventuelles solutions.

Ce plan convient, comme son nom l'indique, pour traiter les sujets qui invitent à analyser un fait et / ou à réfléchir sur un problème général.

Ce plan se construit sur une comparaison pour faire apparaitre les similitudes et les différences d'une notion, d'un phénomène, etc.

Il procède donc à une confrontation dans les deux premières parties, avant d'envisager un éventuel bilan ou un dépassement de ces deux oppositions.

Il existe quelques règles à respecter qui sont étroitement liées à la construction d'un devoir et au type de plan choisi. Dans un devoir, il convient d'annoncer dans l'introduction le plan du développement, c'est-à-dire les différentes parties qui vont être exposées : connaitre le type de plan adopté permet une meilleure présentation de sa réflexion.

Il ne faut pas oublier de lier les différentes parties de son plan par une transition qui résume ce qui vient d'être développé et annonce ce qui va suivre. Le recours aux connecteurs logiques appropriés, marquant soit la conséquence, l'opposition ou l'addition, est alors souhaité.

De même, il faut toujours séparer les différentes étapes du développement par une espace, c'est-à-dire sauter des lignes : cela permet une meilleure lisibilité du plan.

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Comment faire le plan d'une dissertation de Philosophie ?

La dissertation est un devoir visant à définir un certain nombre de notions tout en défendant une position par rapport à un sujet donné. Il s'agit d'un exercice où le candidat doit argumenter dans l'optique de défendre une idée ou de faire passer un message à son auditoire. La philosophie est une matière qui regroupe un ensemble de questionnements concernant l'être humain et divers sujet comme la morale, l'amour, l'éthique ou autres.

Comment faire le plan d'une dissertation de Philosophie??

Credit Photo : Pixabay

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Le plan de la dissertation

Pourquoi faire un plan ?

Le plan sert à mieux comprendre le déroulement du devoir et permet d'avoir une vue d'ensemble de la dissertation. Les lecteurs peuvent ainsi se rendre au paragraphe de leur choix.

La méthodologie du plan en philosophie

Il existe différents types de plans, le plan thématique, dialectique, analytique et comparatif. Tous ces plans peuvent être utilisés en philosophie pour défendre une idée, faire comprendre ou connaître un concept ou encore comparer des notions entre elles.

Dans un plan, il s'agit tout d'abord d'avoir, comme nous l'avons dit plus haut, une vue d'ensemble du devoir, il faut donc décrire toutes les parties dans le détail. L'introduction, sa composition, les parties et les paragraphes, les sous-parties. Tout doit être apparent pour permettre au lecteur ou au correcteur de mieux appréhender le sujet. Cela véhicule une image plus organisée de la dissertation, qui est un exercice très rigoureux et précis, même en philosophie.

Apparaissent également les éventuelles abréviations, et les références utilisées.

Comment choisir un type de plan en particulier ?

Le plan thématique

Il s'agit du type de plan le plus utilisé par les étudiants. Il est le plus simple, il permet d'aborder une idée avec des points de vue différents.

Exemple de sujet : que représente pour vous la lecture d'une autobiographie ?

Le plan dialectique

Ce type de plan est choisi par le candidat lorsqu'il faut discuter une idée ou vérifier la véracité d'une définition ou d'une affirmation d'un auteur.

Parfois, les sujets peuvent être conçus sous la forme d'études d'avantages et d'inconvénients, le plan dialectique prend alors tout son sens.

Ici, il s'agit d'opposer deux positions et de les expliquer. Il est généralement résumé sous la forme thèse antithèse et synthèse.

Ce type de plan demande une maîtrise évidente de la nuance, puisqu'il faut argumenter le pour et le contre avec la même vigueur et la même persuasion.

Exemple de sujet : l'amour et la possession.

Le plan analytique

Idéal pour les analyses ou la réflexion sur les problèmes d'ordre général. Il s'articule autour de trois parties qui peuvent être phénomènes, causes et conséquences.

Exemple de sujet : À l'aide d'exemples, discutez la thèse soutenue par tel ou tel écrivain.

Le plan comparatif

Il permet d'étudier un sujet sous l'axe de la comparaison, similitudes et différences. Il s'agit d'une confrontation entre deux idées principales, avec une synthèse qui prend la forme d'un bilan et d'une éventuelle prise de position toujours nuancée.

Exemple de sujet : certains prétendent que la lecture d'un bon livre peut faire changer le caractère d'une personne. Qu'en pensez-vous ?

Par conséquent, un plan de dissertation en philosophie peut prendre diverses formes, qui varient selon le sujet proposé.

Les questions posées peuvent être générales, ou délimitées ce qui conditionne le choix du plan par le candidat. Quoi qu'il en soit, le plan est essentiel pour comprendre le sujet et avoir une vue d'ensemble pour appréhender le devoir d'une manière générale et comprendre l'articulation de la dissertation.

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  • Dissertation

La méthode de la dissertation de philosophie !

Publié le 27 novembre 2018 par Justine Debret . Mis à jour le 7 décembre 2020.

Quelle méthode suivre pour une dissertation de philosophie ? C’est une question que l’on se pose depuis le lycée et qui nous préoccupe encore à l’université.

Table des matières

Étape 1 de la méthode d’une dissertation – analyser le sujet en profondeur, étape 2 de la méthode d’une dissertation – problématiser, étape 3 de la méthode d’une dissertation – faire un plan, étape 4 de la méthode d’une dissertation – argumenter, étape 5 de la méthode d’une dissertation – l’introduction, le développement, les transitions et la conclusion, étape 6 de la méthode d’une dissertation – la relecture et correction de votre dissertation, présentation gratuite, 1. lire le sujet attentivement.

Cela parait évident, mais la première étape est de lire le sujet en entier . Si plusieurs sujets de dissertation sont proposés, il vous faut les lire  tous   avant de choisir le sujet qui vous semble le plus approprié (celui que vous avez le plus préparé).

Exemple de sujets

2. définir les termes du sujet.

Il est primordial de définir les termes du sujet, afin de le comprendre et de choisir un angle d’attaque.

Conseil Utilisez l’étymologie des mots.

Les mots ont des définitions diverses et vous devrez choisir une définition spécifique pour les termes centraux du sujet en introduction.

Exemple de définition des termes

Sujet  : Le travail n’est-il qu’une contrainte ?

Il faut définir les termes “travail”, “contrainte” et “qu’une”. Si des idées, des concepts, des théories ou des auteurs vous viennent à l’esprit, notez les sur votre brouillon !

Travail  : au sens économique, le travail est une activité rémunérée ou non qui permet la production de biens et services. Avec le capital, c’est un facteur de production de l’économie. L’étymologie du terme travail est tripalium (instrument de torture), un instrument formé de trois pieux, deux verticaux et un placé en transversale, auquel on attachait les animaux pour les ferrer ou les soigner, ou les esclaves pour les punir.

Contrainte  : une chose imposée par l’extérieur contre la volonté d’un individu (différent d’une obligation).

Qu’une  : seulement, uniquement.

3. Faire un brainstorming sur le sujet

Soulignez les mots du sujet qui vous semblent essentiels et essayez de les définir ou de trouver des synonymes.

Étalez plusieurs feuilles de brouillon et écrivez toutes les idées qui vous viennent à l’esprit concernant votre sujet.

Relisez souvent le sujet pour éviter le hors-sujet.

L’analyse du sujet constitue une étape majeure de la réponse : elle cerne à viser précisément les exigences du libellé.

  • Elle porte sur les termes essentiels figurant dans le libellé.
  • Elle doit permettre de dégager le ou les problèmes posés par le sujet et de délimiter le domaine concerné par le sujet.

Exemple de brainstorming

  • Le travail peut être un plaisir.
  • Est-ce une contrainte ou une obligation que l’homme s’inflige ? Que serions-nous sans le travail ?
  • C’est une activité imposée de l’extérieur, donc une contrainte.
  • Le travail permet de nous libérer ?
  • Le travail est une fin en soi ?
  • Est-ce imposé par la société ?

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types de plan dissertation philosophie

Grâce aux définitions et au brainstorming , faites un travail de reformulation avec vos propres mots de la question qui vous est posée.

Astuce Commencez la question par “en quoi” (pour une réponse avec différents arguments) ou “est-ce que” (pour une réponse en thèse/antithèse).

Lors de la problématisation du sujet, demandez-vous si vous pouvez y répondre avec vos connaissances et si vos propos sont en relation directe avec le sujet de la dissertation de philosophie.

Exemple de problématique

Problématique  : Est-ce que l’Homme est contraint ou obligé de travailler ?

Maintenant que vous avez une problématique, il faut faire un plan qui y répond. Recherchez des idées et notez-les de manière ordonnée.

En fonction du sujet de dissertation de philosophie proposé, un type de plan va s’imposer : dialectique, analytique ou thématique.

Nous conseillons de faire un plan en trois parties (et deux sous-parties). Toutefois, ce n’est pas obligatoire et vous pouvez faire deux parties (et trois sous-parties).

Il existe plusieurs types de plan  :

  • Le plan dialectique (ou critique).
  • Le plan analytique.
  • Le plan thématique

Exemple de plan

Plan  :

I) Le travail n’est qu’une activité imposée par l’extérieur contre la volonté de l’Homme

A) L’origine du travail B) Il est imposé à l’humanité par d’autres Hommes C) Le travail et la société

II) Le travail est une activité que l’être humain s’impose librement à lui-même

A) Travailler est naturel pour l’Homme ? B) Le travail comme une libération C) Le travail est une fin en soi

L’analyse du sujet de la dissertation de philosophie permet de dégager deux ou trois idées qui sont les parties de votre développement.

Chaque argument est l’objet d’un paragraphe qui doit présenter une explication de l’argument, des exemples précis et une phrase conclusive.

Exemple d’argumentation

B) Le travail comme libération

Argument 1 : D’après Kant, l’Homme se dicterait librement le travail car il en aurait besoin pour se libérer de la nature qui est en lui. En effet, le travail est une activité qui induit de suivre des règles, et ces règles permettent à l’être humain de se libérer de la nature qui réside en lui, c’est-à-dire de se civiliser. Cette nature qui habite l’être humain s’exprime par le désir, l’instinct et les sentiments d’après Kant. Le travail est donc l’activité qui permet à l’Homme de ne plus être esclave de sa nature et d’accéder à l’estime de soi.

Exemple : C’est-à-dire que lorsque l’Homme travail, tout ce qu’il construit « il doit en avoir tout seul le mérite et n’en être redevable qu’à lui-même ». D’après Kant, le travail permet aussi d’évoluer et d’accéder à la culture, car si l’Homme ne travaillait pas, il serait resté au stade primitif. Par exemple, un consultant qui travaille pour Deloitte sur différentes missions continuera de se perfectionner et d’accumuler des connaissances au fil de sa carrière.

Conclusion : Par conséquent, l’Homme s’oblige à travailler pour se libérer de la nature qui est en lui et pour accéder à l’estime de soi, ainsi qu’à la culture.

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1. L’introduction d’une dissertation

L’introduction d’une dissertation de philosophie permet de poser le sujet et d’exposer clairement le problème.

Elle ne doit pas être trop longue (10 à 15 lignes) et s’adresse à un lecteur profane.

L’introduction d’une dissertation de philosophie doit comporter :

  • une amorce ;
  • l’énoncé du sujet (si c’est une citation, elle doit figurer dans l’introduction avec le nom de l’auteur) ;
  • la définition des termes et reformulation du sujet ;
  • la problématique ;
  • l’annonce du plan de la dissertation.

Exemple d’introduction

Sujet  : Le travail n’est-il qu’une contrainte?

Introduction  :

« Le travail a quelque chose de semblable à la mort. C’est une soumission à la matière. » a dit Guillaume Apollinaire. Il pose ainsi la question du travail, comme une unique contrainte. L’étymologie latine du mot travail, « tripalium », signifie « instrument de torture ». En outre, c’est une action liée à la souffrance et qui possède une dimension fortement négative. Par définition, le travail est une activité de transformation de la nature qui a pour effet de transformer l’Homme lui-même. Pour Blaise Pascal, c’est un divertissement qui occupe une grande partie de la vie des Hommes et qui permet de masquer les problèmes essentiels de l’existence humaine. On définit une contrainte comme étant est une chose imposée par l’extérieur contre la volonté d’un individu. Or, il faut bien différencier une contrainte d’une obligation, qui elle est une activité que l’individu s’impose lui-même librement. On peut donc se demander est-ce que l’Homme est contraint ou obligé de travailler ? Dans un premier temps, nous nous demanderons si le travail n’est qu’une activité imposée par l’extérieur contre la volonté de l’Homme, puis dans un deuxième temps nous nous interrogerons sur le fait que le travail est une activité que l’être humain s’impose librement à lui-même.

2. Le développement

Le développement comporte deux ou trois parties, nettement séparées. Il faut sauter une ligne après l’introduction, entre chaque partie, et avant la conclusion.

Chaque partie est divisée en trois ou quatre paragraphes qui s’articulent autour d’un argument ou d’une idée directrice.

Tout argument doit être illustré par un exemple littéraire qui donne lieu à une analyse permettant au lecteur d’apprécier leur pertinence. Chaque partie s’achève sur une phrase de conclusion.

Exemple de développement

Effectivement, l’Homme s’imposerait librement le travail, car il en aurait besoin pour se libérer.

Exemple : C’est-à-dire que lorsque l’Homme travail, tout ce qu’il construit « il doit en avoir tout seul le mérite et n’en être redevable qu’à lui-même ». D’après Kant, le travail permet aussi d’évoluer et d’accéder à la culture, car si l’Homme ne travaillait pas, il serait resté au stade primitif.

Conclusion : Par conséquent, l’Homme s’oblige à travailler pour se libérer de la nature qui est en lui et pour accéder à l’estime de soi ainsi qu’à la culture.

Argument 2 : Par ailleurs, d’autres philosophes voient dans le travail un autre facteur de libération. En effet, pour Pascal, le travail permet à l’Homme de se libérer de la misère existentielle, qui est le maux le plus douloureux de l’espèce humaine et qui est en fait la définition de la condition humaine. La misère existentielle est en fait une angoisse, un ennui qui est commun à tous les Hommes et qui résulte d’une interrogation sur l’existence humaine.

Exemple : Ces questions existentielles, qui sont universelles, plongeraient l’Homme dans une angoisse et un ennui profond. Il existe de nombreuses questions de ce genre comme « que faire de sa vie ? » ou bien « que faire face à l’angoisse de la mort ? ». Pascal considère que pour se libérer face à ce maux l’Homme s’impose librement le travail, qui est un divertissement qui l’occupe et l’empêche de se poser ces questions existentielles. C’est-à-dire que le travail est la seule solution pour l’Homme face au sentiment insupportable que l’existence humaine est absurde.

Conclusion  : Par conséquent, l’Homme se dicte librement le travail car c’est l’unique solution face à l’angoisse et l’ennui causés par la condition humaine. Le travail, d’après ces deux exemples constitue une obligation pour l’Homme dans le sens où il se l’impose librement afin de se libérer de la nature qui est en lui, ainsi que de la misère existentielle qui l’habite. Toutefois, le travail pourrait n’être considéré que comme une contrainte s’il constituait une activité réalisé pour une fin extérieure.

3. Les transitions

Dans une dissertation de philosophie, les transitions sont primordiales. Elles permettent de lier les parties entre elles.

Deux types de transitions sont utilisés :

  • Les transitions entre grandes parties (I et II par exemple).
  • Les transitions entre chaque sous-partie (entre A et B par exemple).

Une transition est faite de plusieurs parties :

  • une mini-conclusion de la partie ou sous-partie précédente ;
  • une critique d’un point faible de la partie précédente ;
  • l’annonce de la partie qui suit.

Exemple de transition

Transition (de B vers C) :

Nous avons mis en exergue que le travail permet à l’Homme de se libérer de la nature qui est en lui et de sa misère existentielle (B). Toutefois, notre étude ne s’est pas encore intéressée aux autres apports du travail. Nous allons désormais nous intéresser au travail comme une fin en soi (C).

4. La conclusion d’une dissertation

La conclusion d’une dissertation de philosophie est une synthèse du développement. Il faudra clairement indiquer la réponse à la problématique de l’introduction. Il est possible d’ajouter ensuite une ouverture qui propose une extension de la réflexion sur un autre angle du thème.

Exemple de conclusion

Conclusion  :

Le travail ne peut guère être uniquement considéré comme une simple contrainte même si il est imposé à l’Homme par d’autres individus. En effet, il s’agit aussi d’une obligation, une fin en soi, qui lui permet en quelque sorte de s’émanciper la nature qui est en lui ainsi que de sa condition humaine. Le travail permet en effet à l’Homme de se libérer d’aspects contraignant liés à l’existence humaine.

Voici une présentation de cours gratuite sur comment faire une dissertation. Vous pouvez l’utiliser avec vos élèves ou simplement de manière personnelle pour travailler la méthode de la dissertation de philosophie.

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Debret, J. (2020, 07 décembre). La méthode de la dissertation de philosophie !. Scribbr. Consulté le 22 avril 2024, de https://www.scribbr.fr/dissertation-fr/methode-dissertation/

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Justine Debret

Justine Debret

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  • Les différents types de plan

I- Le plan dialectique

C'est le plan le plus utilisé.

A- Il est organisé en trois parties : thèse, antithèse, synthèse.

I- Thèse défendue (vérité de la thèse)

C'est souvent la thèse du sens commun

II- Réfutation de la thèse et antithèse

C'est souvent une thèse philosophique célèbre, qui détruit le point de vue du sens commun

III- Synthèse, où l'on rapproche les deux points de vue opposés, au sein d'une unité ou d'une catégorie supérieure. Elle réunifie, sans opérer de compromis ni concilier de manière verbale.

Ici, il faut trouver une thèse qui, renvoyant les deux premières dos à dos, montre qu'elles sont toutes les deux également partielles.

B- Problème de ce type de plan

1) La synthèse des deux thèses n'est pas toujours réalisable, ni même légitime.

2) C'est un peu une gymnastique intellectuelle, qui peut agacer certains…

Ainsi lui préferera-t-on le plan progressif (tout en n'abandonnant pas tout à fait le plan dialectique…).

C- Exemple de synthèse

Voici le plan d'une élève de terminale. Son sujet : "Le temps est-il essentiellement destructeur ?".

I- Le temps destructeur

- l'éphémérité de la vie

- l'éphémérité du temps

II- Le temps n'est pas que destructeur

- le souvenir

- l'avancée de l'homme grâce au temps

Sa question : "je ne trouve pas de troisième axe". Elle n'arrive donc pas à faire une "synthèse".

Voici ce qu'on peut proposer :

On va donc montrer le caractère partiel des deux thèses, et trouver un point de vue "supérieur", qui réunifiera les deux thèses en présence. On peut ainsi, en "troisième axe", faire une partie reprenant la thèse I = le caractère destructeur du temps (le passé ne reviendra plus, etc.), mais, cette fois, pour montrer qu'elle ne s'oppose pas à la thèse II. C'est-à-dire que l'on va montrer que, paradoxalement, ce qui dans le temps le fait paraître destructeur, n'est justement pas destructeur : - positivité de l'oubli (cours sur la mémoire, la partie sur Nietzsche) : si on n'oubliait rien, alors, nous ne pourrions pas supporter la vie, nous ne pourrions pas agir (thèse de Nietzsche et de Borgès) - et gain de sens pour l'homme, car cela signifie qu'il n'est pas condamné à revivre les mêmes événements toute sa vie (cf. le film "Une histoire sans fin"); possibilité de tout recommencer à zéro, etc. C'est là tout l'art de savoir trouver la positivité d'une thèse premièrement négative : on montre ici que ce qui dans le temps fait qu'il est destructeur, finit par être ce qui nous fait progresser, aller de l'avant...

II- Le plan progressif

A- Caractéristiques et structure

Il consiste à considérer, par des points de vue successifs, une même notion ou des notions, que l'on étudie en les approfondissant. Il s'agit de partir d'un point de vue relativement superficiel, de manière à atteindre des plans d'analyse de plus en plus élaborés et profonds.

Ce plan a souvent la forme suivante :

I- Première définition élémentaire, proche du point de vue du sens commun ou du discours quotidien

II- Elaboration d'une seconde définition, plus rationnelle ou réfléchie (donc, "philosophique")

III- En arriver à un troisième niveau, plus "transcendant"

B- Intérêt

C'est un plan très fécond pour les intitulés portant sur une notion ("La contingence", "Qu'est-ce qu'une personne?"). En effet, il permet alors l'étude approfondie d'un concept.

Si les intitulés du bac ne sont pas tels, ce n'est pas grave : je trouve que ce type de plan permet aussi une réflexion très intéressante sur des intitulés dits "classiques" (les questions).

C- Exemples

1) Reportez-vous au corrigé du sujet "Peut-on douter de tout?" :

I- du point de vue de la connaissance;

III- du point de vue moral et/ ou politique.

2) "Qu'est-ce qu'une éducation réussie?"

I- Niveau élémentaire : une mise en œuvre des moyens propres à assurer le développement d'un être humain et sa pleine adaptation sociale

II- Niveau éthique : une forme de discipline susceptible de conduire à la formation de la personne

III- Niveau métaphysique : un processus concernant le passage de la nature à la culture, et à la liberté

Conclusion : les points communs de ces deux types de plan

Si j'ai dit à la fin de la première partie que l'on peut adopter ce type de plan tout en n'abandonnant pas le type de plan dialectique, c'est qu'ils ne sont pas sans avoir, selon moi, des points communs. En effet, il me semble que quand on passe, dans le plan dialectique, d'une thèse à sa réfutation, et finalement à leur "réconciliation", on ne peut le faire intelligemment que si l'on change quelque peu les définitions des concepts majeurs, que si l'on change quelque peu de point de vue. Sinon, ça ne peut que donner quelque chose du genre : "à la fois oui, et à la fois non". Ce qui est inacceptable, c'est du pur relativisme -attitude anti-philosophique, cf. Platon!

NB : il y a d'autres types de plans, mais en classe terminale, les deux précédents suffisent. Mais attention : ce sont des canevas, utiles, certes, mais toujours en quelque sorte trop larges pour ce sujet-ci, que vous aurez à traiter. N'hésitez donc pas à innover, à partir de ces deux grands schémas possibles…

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Technique :

On expose dans une première partie de la dissertation une position (c’est –à-dire une première réponse à la problématique) avec des arguments.

Dans une seconde partie,   on trouve des objections qui réfutent la première réponse.

Dans une troisième partie, on reprend la première réponse pour montrer qu’elle est pertinente en apportant les conditions, les réserves, les nuances qui proviennent des objections de la seconde partie.

Remarque : il est préférable dans ce type de plan, de prendre comme thèse la position que l’on défend et qui correspond réellement à ce que l’on croit juste.

Exemple  : la loi et la liberté s’opposent elles ?

I/ La loi est nécessaire pour établir la liberté dans la société.

Argument principal : sans loi, c’est l’anarchie, la loi du plus fort, un seul est libre, les autres sont soumis.

II/ Mais la loi peut anéantir la liberté. [

Argument principal : dans une dictature ou un système totalitaire, il y a bien des lois mais elles s’opposent aux libertés des hommes.

III/   La loi est favorable à la liberté sous certaines conditions :

Argument principal : il faut instituer des lois démocratiques …..

C’est un plan qui apporte des réponses en établissant plusieurs sens ou plusieurs registres dans la question du sujet. La dissertation abordera successivement ces différents aspects en cherchant au mieux à les relier les uns aux autres.

A-t-on le droit de désobéir ?

1/ Le point de vue   du droit légal ( le droit en vigueur dans la société)

Argument principal : La désobéissance est interdite

2) Le point de vue moral

Argument principal : il y a des lois injustes et la désobéissance est légitime

3) La problème de la légitimité.

Argument principal  : Comment savoir si un acte est légitime : on peut se référer à   la notion de droit naturel (les droits de l’homme).

Le plan progressif est intéressant car il permet d’exposer différentes idées sur une notion   . Le danger c’est de s’éloigner du sujet dans l’une des parties.

C’est une variante du plan dialectique.

On expose l’opinion courante sur le sujet plus on réfute cette opinion, enfin on peut rétablir l’opinion courante avec des arguments plus approfondis.

Exemple  :   Faut-il satisfaire ses désirs   pour être heureux ?

I Selon l’opinion courante, le bonheur réside dans la satisfaction des désirs

Argument principal    :    (principe de la société de consommation).

II Le désir crée une insatisfaction permanente :

Argument principal    : souffrances liées aux désirs

III   il   faut satisfaire ses désirs pour être heureux.

Argument principal : il faut satisfaire ses désirs personnels (authentiques) et non les désirs que la société ou les autres nous attribuent (désirs mimétiques)

IV/ Le plan   Nature – Existence – Valeur  

Ce type de plan vous sera surtout utile dans les études supérieures (prépas).   On pose la question « qu’est-ce que ? » puis « comment / pourquoi cette chose existe et enfin quelle est sa valeur.

Exemple :   Ex :   La violence

I/ Nature   de la violence ?

  Physique, morale

II/ Existence   de la violence – Pourquoi la violence existe-t-elle ?

La question du libre arbitre

III/ Valeur   de la violence ?

Négativité   de la violence : la souffrance, la mort, la destruction

Positivité de la violence ? Violence créatrice d’un nouveau ordre (ex : révolution).

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Méthodologie de la dissertation de philosophie (mise à jour, 2024)

Profile image of Alexis Delamare

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Alexis Delamare

Exercice académique franco-français par excellence, la dissertation a de quoi surprendre. N’est-ce pas une folie que de prétendre régler en quelques heures une question philosophique discutée depuis des siècles ? L’énoncé même de certains sujets (« La connaissance ») apparaît presque ridicule comparé au temps dont on dispose pour le traiter. La dissertation traduirait ainsi une forme de mégalomanie philosophique. Une seconde critique régulièrement évoquée se concentre sur la totale liberté laissée aux étudiants : comment comparer entre elles des productions qui auront fait usage de thèses, d’auteurs, de références, totalement différents ? On comprend bien comment l’on note un commentaire : on met en regard le sens du texte et ce qu’en a compris l’étudiant. Mais pour la dissertation ? Sur quelle norme devrait-on se fonder pour juger la copie ? Enfin, on pourra encore ajouter ceci, que la dissertation, parce qu’elle nous pousse à défendre des thèses pour mieux les rejeter par la suite, est une forme d’absurdité. Pourquoi ne pas simplement défendre notre point de vue ? Pourquoi s’embarrasser de ces longs détours avant de parvenir enfin, épuisés, à la vérité de la dernière partie ?

types de plan dissertation philosophie

wajdi hajlaoui

Méthodologie pour rédiger bonnement les bons sujet de mémoire ,littérature ,philosophie pour pouvoir réussir les grands concours tels l'agrégation et l'admission à l'école normale supérieure .

Lamiaa Khaldoune

Michael D Rosenfeld

Le séminaire proposé n’est pas un séminaire de recherche sur la théorie de la littérature. Son ambition est de montrer au public visé (doctorants surtout, étudiants de deuxième année de master aussi) quel intérêt pratique (méthodologique) la théorie de la littérature a pour leur propre recherche : la théorie permet de définir des problématiques plus pertinentes, plus cohérentes, plus rigoureuses que l’approche empirique. La théorie est abordée ici comme un outil, non comme un objet en soi, ni, surtout, comme un obstacle à surmonter. Les textes servant de base aux séances ont été choisis pour leur intérêt méthodologique, mais aussi pour leur clarté et leur accessibilité intellectuelle. Ils sont en général assez courts, et on les trouve facilement. Il est demandé aux étudiants de choisir et d’orienter leurs exposés de façon à faire ressortir ce que le corpus théorique étudié peut apporter à leur propre recherche. À côté d’un travail d’élucidation, les interventions des enseignants ont pour objectif de partager une expérience. Elles indiquent en particulier en quoi telle ou telle ressource théorique (tel ouvrage, tel concept, telle idée) a pu susciter leur questionnement, étayer leurs travaux (à commencer par leurs propres thèses de doctorat et habilitation à diriger des recherches), résoudre telle ou telle difficulté rencontrée dans la conduite d’une recherche. Les trois responsables du séminaire assistent ensemble à la totalité des séances. Équipe : Serge Rolet (Lille 3), Vincent Vivès (Valenciennes), Damien Zanone (UCL)

Raphaël Verchère

Cet ouvrage permet aux élèves de Terminale de s’approprier de façon autonome, concrète et directement utilisable les connaissances et les compétences attendues pour l’épreuve de philosophie au Bac : - des fiches méthodologiques sur les deux épreuves : dissertation et explication de texte ; - des fiches de cours sur les notions au programme ; - des exercices variés et ciblés avec les commentaires du prof ; - des sujets d’annales commentés et corrigés ; - des conseils et astuces. En bonus - Les repères du programme expliqués - Les clés de l’oral de rattrapage

Comme pour la dissertation, l’introduction est un moment absolument fondamental du commentaire. L’on pourrait penser, à première vue, que la tâche de l’introduction du commentaire est moins significative que celle de la dissertation, en disant à peu près : dans la dissertation, il s’agit d’inventer un problème, tandis que, dans le commentaire, le texte, donc le problème, est déjà devant nous : il n’y a rien à inventer, seulement à découvrir. Une telle conception est erronée. On a vu, dans la dissertation, que même les sujets-question devaient être problématisés : il fallait montrer en quoi la question constituait un problème, il fallait transformer la question en problème. La tâche est assez similaire pour le commentaire : il faut montrer en quoi le texte pose un problème, en quoi la question abordée par le texte ne va pas de soi et exige donc une résolution. Le développement du commentaire, de même que pour la dissertation, va consister à montrer comment le texte répond au problème que l’on aura identifié en introduction.

Boris Barraud

La dissertation est, au sein des facultés de droit françaises, l'un des exercices les plus anciens et les plus classiques. À travers lui, l'enseignant cherche à évaluer non les connaissances de l'étudiant mais sa capacité à comprendre, à penser et à synthétiser le droit. Surtout, parce que, en droit, la forme compte autant que le fond, l'enseignant cherche à mesurer l'acceptation et la compréhension par l'étudiant de certains canons en vigueur parmi les facultés de droit françaises, canons qui ont pour seule justification le fait qu'ils sont des canons, i.e. des usages, loin de toute légitimité scientifique. L'objectif de la dissertation est, à partir d'un sujet donné, d'isoler une problématique (non la problématique qui n'existe pas) dans une introduction et d'y répondre dans un plan et dans des développements objectifs mais aussi personnels. Cet exercice fait appel à de nombreuses qualités qu'il faut cultiver : capacité d'analyser le sujet, esprit de synthèse, capacité de communication des connaissances, habileté de présentation et d'exposition de celles-ci. Les sujets des dissertations peuvent être de toutes sortes, des plus théoriques aux plus attachés au droit positif. Mais, quel que soit le sujet, l'étudiant ne doit en aucun cas se borner à présenter l'état du droit positif, à l'instar d'un manuel. La bonne dissertation est celle qui consiste en une réflexion ou, mieux, en une démonstration. Et son rédacteur doit, notamment à travers le plan et les intitulés, exprimer une position personnelle, sans toutefois verser par trop dans les jugements de valeur ou, pis, dans les considérations politiques. Tout d'abord, il convient de prendre connaissance du sujet et, sur papier libre, de noter la définition de ses termes ainsi que toutes les idées (ou pistes d'idées) venant à l'esprit en séparant celles qui pourraient constituer des parties ou des sous-parties et celles qui pourraient seulement servir le propos au sein des sous-parties. Même si le sujet est court concernant les dissertations, il convient de le lire à plusieurs reprises et de s'assurer de la bonne compréhension de ses termes afin d'éviter le hors-sujet, lequel emporte toujours des conséquences très dommageables. Parfois, la ponctuation ou certains mots de liaison sont décisifs en ce qu'ils influencent le sens du sujet et donc la problématique et les réponses qu'il est possible d'en tirer. Une fois un premier point autour du sujet effectué, il s'agit de rechercher, en consultant manuels, ouvrages et revues juridiques, mais aussi toute source offerte par le Web (à condition que sa fiabilité soit avérée et de pouvoir ensuite la citer en note de bas de page), d'autres idées et informations, toujours en notant au brouillon les parties et sous-parties potentielles et les autres données non-exploitables en termes de plan. Une fois qu'il apparaît que les recherches autour du sujet ne peuvent plus être productives (ou du moins seulement marginalement), reste à reprendre toutes les notes du brouillon et à les ordonner sur un nouveau papier libre en séparant cette fois ce qui sera l'introduction, ce que seront le plan et les intitulés et ce que sera le propos tenu en chaque sous-partie. Éventuellement, mais non-nécessairement, quelques éléments peuvent être conservés en vue de la rédaction d'une conclusion. Il s'agit à cet instant de regrouper par affinités les idées et informations qui se complètent, qui s'opposent, également celles qui doivent finalement être exclues de la démonstration, afin de concevoir progressivement ce qui sera le plan (sans alors chercher à affiner les intitulés, ce qui est un exercice d'abord formel et intervenant en dernier lieu). Il importe de ne surtout pas s'engager trop vite dans la rédaction et dans la conception du plan. Tout cela ne vient qu'à la fin, validant le travail en quelque sorte. Le plan, notamment, est le fruit naturel des recherches et des réflexions ; il serait désastreux de vouloir ab initio concevoir un plan pour ensuite rechercher quelques éléments susceptibles de la garnir substantiellement. Deux éléments sont centraux dans la dissertation : son introduction (1) et son plan (2). Il n'est pas davantage à dire du contenu de chaque sous-partie. Simplement faut-il préciser que, systématiquement, des annonces de sous-plans (des chapeaux introductifs) doivent précéder et annoncer les A et B et des phrases de transition doivent permettre le passage de I à II et de A à B. Tant les chapeaux que les transitions permettent de renforcer et de traduire la logique du raisonnement. Quant au contenu, simplement faut-il inviter l'étudiant à ne pas se borner à exposer de manière excessivement descriptive les données et, sans néanmoins bannir toute description, à adopter également une approche critique, si ce n'est polémique à propos des éléments en cause.

El haouary ouadie

Michel Weber

« […] D’épreuve en épreuve, la philosophie affronterait des rivaux de plus en plus insolents, de plus en plus calamiteux, que Platon lui-même n’aurait pas imaginés dans ses moments les plus comiques. Enfin le fond de la honte fut atteint quand l’informatique, le marketing, le design, la publicité, toutes les disciplines de la communication s’emparèrent du mot concept lui-même, et dirent : c’est notre affaire, c’est nous les créatifs, nous sommes les concepteurs ! » L’épreuve dernière qu’évoquent Deleuze et Guattari a trouvé au XXe siècle un développement assez inattendu, en l’espèce de la transformation de ce qui n’était somme toute qu’une bataille d’arrière-garde — la dénonciation active du « fond de la honte » — en la guerre intestine qu’institue potentiellement le « conseil philosophique privé ». Il s’agit en effet ni plus ni moins de la réactualisation de la lutte que se livrèrent — selon Platon, il y a 2500 ans — Socrate et les sophistes . À nouveau, on marchande l’idéal philosophique.

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Types de plan possibles en dissertation de philosophie

Il n’y a pas de plan imposé en dissertation de philosophie, comme il n’y a pas de méthode imposée pour problématiser. Mais il faut qu’il y ait une problématique et un plan.

Un même sujet peut admettre plusieurs plans valide. C’est la cohérence interne du propos qui assure la valeur de la copie.

Le plan peut être en deux ou trois parties (même quatre). Ci-dessous des exemples non-exhaustifs de types de plan possibles en trois parties:

Le plan réfutatif:

Il consiste à partir en première partie de la thèse présupposée dans le sujet et à la réfuter dans une deuxième partie. La troisième partie est alors consacrée à défendre une thèse adverse.

Le plan par réponse aux objections:

La première partie est consacrée à défendre la thèse présupposée du sujet. La deuxième partie émet une ou plusieurs objections concernant cette thèse. La troisième partie est consacrée à répondre aux objections faites à la thèse présupposée.

Le plan problème/solution:

Chacune des deux premières parties expose, les deux points de vue opposés sur le problème. La troisième partie constitue la solution argumentée proposée par la dissertation. Elle peut être:

soit identique à l’une des deux thèses, soit constitué une troisième thèse différente, soit constitué un dépassement original de l’antinomie présentée par les deux précédentes thèses.

Le plan dialectique:

Chaque partie contredit la précédente tout en constituant un niveau de réflexion supérieur qui englobe le précédent. Par exemple:

Premier niveau: le point de vue du sujet sensible – connaissance subjective sensible

Deuxième niveau: le point de vue objectif de la science – la connaissance rationnelle du monde

Troisième niveau: le point de vue de l’esprit – la connaissance par le sujet intellectuel du monde et de lui même.

Le plan par remise en question d’un présupposé fondamental du sujet:

Les deux premières parties présente la discussion du problème. La troisième partie remet en cause un présupposé admis par les deux précédentes thèses.

Ex: N’avons nous de devoirs qu’envers autrui ? – Le sujet présupposé que nous avons des devoirs autrui, mais pas que. En deuxième partie, on argumente l’existence d’autres devoirs (envers soi-même, les choses ou les animaux). La troisième partie peut remettre en question ce présupposé commun aux deux thèses selon lequel nous avons des devoirs.

Le plan par condition de possibilité:

Les deux premières parties exposent la discussion sur le problème. La troisième partie montre comment l’une des thèses est une condition de possibilité de l’autre thèse ou que ces deux thèses sont des conditions l’une de l’autre.

Ex: Doit-on préférer le bonheur à la liberté ? La troisième partie montre qu’il ne peut pas y avoir de bonheur authentique sans liberté. La liberté est donc la condition de possibilité du bonheur.

Le plan par cas:

Les deux premières parties organisent une discussion autour du problème. La troisième partie consiste à montrer que la thèse et l’anti-thèse sont toutes les deux valident, mais ne s’appliquent pas aux mêmes situations.

Plan travaillant la polysémie des termes:

La thèse de la première partie est attaquée dans une seconde partie. En troisième partie, on montre qu’il est possible d’accorder une légitimité à la thèse initiale en donnant un autre sens à l’un des termes du sujet.

Ex: L’art suppose-t-il une éducation ou est-il l’objet d’un jugement de goût inné ? L’éducation peut être prise dans une première partie comme une réception passive ou au contraire dans la troisième partie comme une activité de la part du sujet apprenant.

Plan par inversion des relations entre le sujet et l’attribut du sujet de la thèse:

La thèse défendue dans la première partie est discutée en deuxième partie. La troisième partie montre comment il est possible d’inverser les rapports entre le sujet de la thèse et son attribut.

Ex: Le désir peut-il se limiter à la réalité ou dépasse-t-il la réalité ? Peut-être qu’en définitif, c’est toujours le réel qui excède la puissance de notre désir.

Remarque générale sur la rédaction et sur les conclusions:

La copie doit toujours être rédigée en tenant compte que l’on est corrigé par un correcteur qui n’a pas nécessairement les mêmes opinions que soit et qui n’est pas prêt à accepter les propos de l’auteur de la copie. Il faut donc écrire: a) veillant à être toujours le plus clair possible b) en se faisant des objections c) en faisant attention à éviter les formulations péremptoires.

Une conclusion (ou « une partie »), pour être personnelle, n’a pas besoin d’être formulée en utilisant “je”. Il est possible également d’affirmer ce que l’on pense par des tournures impersonnelles. C’est ce que font la plupart des textes philosophiques d’ailleurs. A l’inverse, il est vrai également que certains sujets sont formulés avec « je » et que certains auteurs comme Montaigne ou Descartes, l’ont utilisé.

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Tutoriel n°8 (dissertation/Terminale) : le plan de la dissertation de philosophie (2/2)

Dans ce nouveau tutoriel sur la dissertation de philosophie, je vous montre comment transformer votre esquisse de plan (cf. Tutoriel n°7 ) en un plan détaillé et quasi définitif, que vous n’aurez plus qu’à développer, pour constituer votre devoir rédigé.

Je vous donne également un exemple de plan, construit sur la deuxième problématique au sujet : « Y a-t-il un devoir de mémoire ? » Mon but est de bien vous montrer qu’il existe différentes manières de réfléchir sur un même sujet de dissertation de philosophie (en partant justement d’une problématique différente), et que vos correcteurs ne s’attendent absolument pas à ce que vous suiviez un chemin tout tracé !

1) Conseils pour présenter votre plan sur votre brouillon

Rédigez les grands titres de vos différentes parties (I, II, III). Puis numérotez les idées qui correspondront à vos paragraphes (§1, §2 …)

Il est important que le grand titre soit rédigé en une phrase ou une question et ne se réduise pas à un simple mot. En effet, cette courte rédaction va guider avec précision votre réflexion : voilà ce que je veux montrer dans mon « grand I », ou ce sur quoi précisément je me questionne. Au contraire, si vous vous contentez d’un mot (« la liberté », « la société »), vous saurez certes de quoi vous allez parler, mais non ce que vous allez dire dessus !

Rédigez, à la fin de chaque grande partie, un paragraphe de transition qui : – récapitule ce qui vient d’être trouvé et apporte une réponse provisoire à votre problématique; – fait rebondir la réflexion par une question, dont la réponse sera l’enjeu de la partie suivante.

IMPORTANT : je rappelle que tous ces titres et toute cette numérotation devront disparaître, dans la rédaction au propre de votre devoir.

2) Quelques astuces, pour vous aider à trouver un plan

1) Si l’un des termes du sujet a des sens différents, vous pouvez construire les parties de votre développement, sur ces différents sens, à condition bien sûr de trouver une progression logique, entre chacun de ses sens, pour éviter la juxtaposition; (cf. mon plan sur la problématique n°1 de « Y a-t-il un devoir de mémoire ? » 2) De même, si le sujet contient un terme interrogateur, qui a plusieurs sens. 3) Vous pouvez penser à une structure « oui, mais… » ou « non, mais… ». Cependant, ne la présentez jamais, sous cette forme (cf. plus bas,mon plan sur la problématique n°2 de « Y a-t-il un devoir de mémoire? »)

3) Le plan finalisé de mon esquisse de plan (sur la problématique n°1)

Si vous n’avez pas lu cette esquisse de plan, lisez-là d’abord dans le Tutoriel n°7

Problématique n°1 : Comment est-il possible de s’obliger à se souvenir de faits passés, alors que notre mémoire semble échapper au contrôle de notre volonté ?

I Il semble impossible de s’obliger à se souvenir de faits passés, parce que la mémoire est tout d’abord une fonction psychologique, liée à ce qui est utile pour nous.

§1 Définition de la mémoire, au sens psychologique : capacité de produire des images mentales de faits passés, auxquels nous avons assisté ou dont nous avons été les auteurs.

§2 Définition du devoir : obligation ou interdit, établi en fonction de la valeur du bien, dans le but de respecter la dignité d’autrui et de soi-même.

§3 L’expression « devoir de mémoire » désigne l’obligation de se souvenir de certains faits historiques, parce que les acteurs de ces faits ont su faire preuve de hautes valeurs morales (sacrifice de soi) ou ont été victimes de comportements inhumains (génocides).

§4 Cependant, il semble doublement paradoxal de parler de « devoir de mémoire », au sens propre du terme : l’obligation de se souvenir de quelque chose. Argument : il semble plus exact de dire qu’il existe une nécessité de mémoire (pour notre survie et notre utilité).

§5 De plus, peut-on s’obliger à se souvenir, si on n’en a pas d’abord la capacité ? (cf. oublis)

§ de transition : Ainsi, il semble que s’obliger à se souvenir soit impossible, parce que la mémoire est une fonction qui nous permet de nous souvenir de ce qui est nécessaire ou utile pour nous et parce qu’elle nous trahit souvent. Mais les faits marquants sont plus facilement mémorisés que les autres ! Or, le devoir de mémoire porte justement sur des faits marquants.

II Pourtant, notre volonté nous oblige bien à un devoir de mémoire, envers certains faits et leurs acteurs, parce que c’est ainsi que nous exprimons notre propre humanité .

§1 Le terme « mémoire » est pris ici au sens moral : commémorations, reconnaissance, réflexion (rendre hommage à la mémoire de). Ce n’est pas la simple restitution d’un souvenir, mais une reconnaissance envers, une réflexion sur : ceux dont on se souvient et, indirectement, la société à laquelle nous appartenons.

§2 Il est possible de nous obliger à nous souvenir : c’est notre volonté elle-même qui nous oblige. Argument : c’est de cette manière que nous exprimons notre propre humanité. Et nous pouvons utiliser des supports matériels, pour nous y aider (archives, témoignages)

§3 Difficulté : le devoir de mémoire ne doit pas se limiter à un simple cérémonial, mais doit s’accompagner de sentiments de reconnaissance ou d’authentique compassion. Or, est-il possible de s’obliger à ressentir de la reconnaissance ou de l’empathie ? Discussion : savoir si le devoir moral doit ou non s’accompagner de sentiments moraux (cf. thèse de la morale kantienne sur les particularités du sentiment de respect moral).

§ de transition. Le devoir de mémoire existe bien, en tant que vrai devoir moral. Un tel devoir marque le respect vis-à-vis de certaines personnes, pour ce qu’elles ont fait ou subi. Cependant, comment faire pour que ce devoir de mémoire ne soit pas dénaturé, pour servir les intérêts de ceux qui gouvernent ?

III Cependant, il faut rester vigilant, afin que le devoir de mémoire reste un vrai devoir moral et ne serve pas les intérêts de ceux qui gouvernent.

§1 Le devoir de mémoire semble d’abord servir les intérêts des dirigeants. Premier argument : commémorations d’événements choisis par les gouvernants et situés plutôt dans un passé récent (on ne commémore pas les morts de la guerre de Cent Ans !)

§2 Deuxième argument : commémorations qui donnent lieu à de grands spectacles, dans lesquels les gouvernants actuels se montrent. Or, l’aspect spectaculaire des commémorations ne doit pas occulter la réflexion sur les causes des faits que l’on commémore. Vrai devoir moral de mémoire passe d’abord par une vraie connaissance historique.

§3 Par conséquent, pour que ce soit notre volonté qui nous oblige, et non les Etats qui conditionnent notre mémoire, il faudrait que chacun institue des commémorations « en privé » (pour ne pas être poussé à faire « comme tout le monde »)

§4 De plus, ces commémorations devraient avoir une portée universelle : elles ne porteraient pas nécessairement sur des événements liés à notre propre pays, mais à la dignité du genre humain. Ex : devoir de mémoire, envers les victimes d’Hiroshima et de Nagasaki ou du génocide rwandais.

4) Le plan finalisé correspondant à la problématique n°2

Rappel de la Problématique n°2 : Y a-t-il un sens à faire porter une obligation morale sur le souvenir de faits passés ?

Mon objectif de réponse en conclusion : je veux montrer que oui, cela a un sens, à condition que ce devoir reste bien un devoir moral et non un prétexte politique.

Rappel des idées trouvées dans le Tutoriel n°6 et ébauche de plan

L’ébauche de plan a été ajoutée en italique.

Idées qui montrent que non, cela n’a pas de sens (Attention ce n’est pas le titre définitif !)

– Une obligation morale porte sur une action en général (ex : « Je ne dois pas voler ») et donc détermine mes actions futures. En effet, elle m’ordonne que mes actions respectent la personne d’autrui. – Faire porter une obligation morale sur un souvenir paraît absurde, car la représentation d’une image mentale ne semble pas avoir d’incidence sur le respect de la personne d’autrui. De plus, elle porte sur la représentation d’un fait passé, que l’on ne peut plus changer (alors que l’action morale que je dois faire a la capacité de modifier la réalité extérieure).

Idées qui montrent que oui, cela a un sens (Attention ce n’est pas le titre définitif !)

– Quelles sont les conséquences morales du devoir de mémoire ? Ce devoir reconnaît la valeur morale des actions faites par d’autres êtres humains (les Résistants, les Justes, etc.), et il s’accompagne de sentiments moraux, comme la reconnaissance ou l’empathie pour ceux qui ont souffert. – Si le devoir de mémoire se limite à un simple cérémonial, il perd sa moralité. – Le devoir de mémoire porte sur des êtres humains qui n’ont pas fait simplement leur devoir moral, pour aider leurs contemporains, mais aussi pour permettre aux générations futures de rester libres, donc pour l’humanité entière. – Ces actions ont une valeur d’exemplarité (« je ferai la même chose, si une situation identique se présente ») – Le devoir de mémoire renforce la mémoire collective et donc la vigilance par rapport à des opinions prônant la violence ou l’intolérance.

Idées montrant les limites du devoir moral de mémoire (Attention ce n’est pas le titre définitif !)

– Limites du devoir de mémoire ? Il peut favoriser une lecture unilatérale de l’histoire (les « bons » dans un camp et les « méchants » dans un autre). Il peut être récupéré par des régimes totalitaires, pour justifier leur politique (ex : Siège de Stalingrad devenu symbole de la lutte contre le nazisme, pour un régime lui-même totalitaire !)

Les grands axes de mon plan

L’esquisse de plan m’a permis de rassembler les idées semblables entre elles, mais l’annonce de chaque partie reste trop formelle. Il faut que je les transforme en intitulés, qui tiennent bien compte du libellé de ma problématique.

Par exemple :

I. L’obligation morale semble n’avoir de sens que si elle porte sur une action et non sur un souvenir. II. Cependant, le devoir de mémoire se présente comme un cas particulier : il s’agit d’un devoir de reconnaissance envers des personnes, dont les actes ont une haute valeur morale. III. Toutefois, ce devoir de mémoire qui est nécessaire, dans toute société, peut être récupéré, pour servir des fins politiques.

Plan détaillé proposé

I. L’obligation morale semble n’avoir de sens que si elle porte sur une action et non sur un souvenir.

§1 Définition de la morale, comme domaine qui juge de la valeur de nos actions, selon les valeurs du bien et du mal et qui nous commande de faire le bien, c’est-à-dire de respecter, dans nos actions, la dignité des autres personnes et de nous-mêmes.

§2 Définition du devoir de mémoire comme devoir qui porte sur le souvenir d’actions faites par d’autres êtres humains, ayant risqué ou sacrifié leur vie, pour sauver d’autres hommes, ou ayant eu à subir des souffrances inhumaines.

§3 Conséquence : le devoir est une obligation qui porte sur une action, parce qu’elle a des conséquences physiques ou psychologiques sur autrui, et non sur un simple souvenir du passé. Argument : la morale a pour rôle du nous faire agir, selon la valeur du bien. Si elle nous ordonne de nous rappeler nos faits passés, c’est pour les juger et nous faire éprouver, soit de la bonne conscience, soit de la mauvaise conscience.

§4 De plus, il semble inutile de nous obliger à nous souvenir d’actes, dont nous ne sommes pas les auteurs. Un tel souvenir ne peut modifier l’action passée. Argument : A contrario, le devoir moral peut me permettre de modifier mon comportement futur, si je décide de lui obéir.

§ transition : Un devoir moral de mémoire semble ne pas avoir de sens, car le propre de la morale est de nous obliger à respecter la personne d’autrui, dans nos actions. Cependant, le devoir de mémoire porte sur des actions qui ont elles-mêmes une haute valeur morale. Ne serait-il pas alors un devoir de connaissance et de reconnaissance envers celles et ceux qui ont accompli ces actions ?

II. Cependant, le devoir de mémoire se présente comme un cas particulier : il s’agit d’un devoir de reconnaissance envers des personnes, dont les actes ont une haute valeur morale.

§1 Le devoir de mémoire nous ordonne de nous souvenir d’actions, commises par des personnes qui ont risqué ou sacrifié leur vie pour d’autres, ou bien de personnes qui ont été victimes d’actes inhumains. En nous souvenant de ces faits et en les commémorant par des cérémonies, nous faisons nous-mêmes preuve de respect, envers ses personnes et leur mémoire.

§2 A l’inverse, rester dans la simple ignorance de ces faits reviendrait à manquer de respect, envers ces personnes. Argument : la morale nous interdit d’utiliser autrui comme un simple objet, un simple moyen. Mais ici, en ignorant l’existence de ces personnes et de ce qu’elles ont fait ou subi, ce serait les considérer comme des « rien ».

§3 Ce devoir de mémoire s’accompagne de sentiments moraux : empathie, pitié, reconnaissance envers des personnes qui nous ont permis aujourd’hui de vivre dans un pays libre (ex : Résistants)

§4 De plus, ce devoir de mémoire a un rôle éducatif : ces personnes « héroïques » et pourtant ordinaires sont pour nous des modèles. Elles peuvent nous inciter à faire nous-mêmes de tels actes, si des circonstances identiques se représentaient.

§5 De même, en renforçant la mémoire collective, le devoir de mémoire rend chacun plus vigilant, par rapport à des faits qui prôneraient l’intolérance.

§ Transition. Ainsi, le devoir de mémoire a bien un sens moral, même s’il porte sur des faits passés et leurs acteurs. Il est d’abord un devoir moral envers ces acteurs et permet de renforcer nos propres exigences morales. Cependant, si le devoir de mémoire est nécessaire à une société, ne peut-il pas être récupéré, pour servir des fins politiques, comme l’histoire le montre ?

III. Toutefois, ce devoir de mémoire qui est nécessaire, dans toute société, peut être récupéré, pour servir des fins politiques.

§1 Le devoir de mémoire, plutôt que d’être au service de fins morales, peut au contraire servir des fins nationalistes. Ex. des années 1920 : devoir de mémoire envers les morts de la Première Guerre Mondiale, pour renforcer la croyance, selon laquelle l’Allemagne était le seul pays responsable de la guerre.

§2 Le devoir de mémoire peut aussi être un outil efficace de propagande, pour des régimes totalitaires. IL permet en effet de détourner l’attention de pratiques peu morales (exécutions, internements dans les goulags en ex-URSS), pour la porter vers l’exaltation des héros de la grande histoire (ex. héros de la victoire de Stalingrad)

§3 Le devoir de mémoire peut aussi être récupéré par des partis politiques (ex. du souvenir de Jeanne d’Arc), pour chercher à légitimer leurs idéaux politiques.

§4 Dans tous ces cas, le devoir de mémoire repose sur une lecture de l’histoire qui n’est pas objective. Il faut donc, pour éviter toute récupération de ce devoir, le faire reposer sur une bonne connaissance des faits historiques (cf. rôle à jouer ici des historiens)

5) Remarques sur la construction de la dissertation de philosophie

Vous voyez donc qu’une dissertation de philosophie s’esquisse et se construit petit à petit. Elle ne consiste pas à attendre que l’inspiration arrive ! Au contraire, c’est en mettant en application de multiples points de méthodologie, que vous parviendrez à la susciter ! Le travail préparatoire (« le brouillon ») sert justement à cela.

Nous en avons fini maintenant, avec le travail de construction, le « gros oeuvre », si je puis m’exprimer ainsi, de votre dissertation. Il nous restera à voir dans les prochains tutoriels des points de détail, « les finitions », qui correspondent à la manière dont vous allez développer votre plan détaillé, pour en faire votre devoir entièrement rédigé : comment développer un argument, comment analyser un exemple et comment utiliser un auteur ?

Mais avant cela, je vous conseille de bien assimiler les consignes vues jusqu’à maintenant et bien sûr de vous exercer ! N’hésitez pas à utiliser la zone de commentaires, plus bas, si vous avez des questions à me poser ou des suggestions à faire !

Voir le sommaire de l’ensemble des tutoriels sur la dissertation de philosophie (en Terminale)

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  • Philosophie

Philosophie : Comment réussir son plan de dissertation ?

  • Julien Lagalle
  • 22 Déc 2021

À lire dans cet article :

Parcoursup

Une des contraintes formelles de l’épreuve de dissertation de philosophie concerne le plan : ton argumentation doit se déployer en trois moments, et cet aspect est souvent mal maîtrisé par les lycéens. Aujourd’hui, on te donne quelques conseils pour construire un plan efficace et convaincant !

La structure du plan

Le plan de dissertation de philosophie est en trois parties : c’est un attendu qu’il est facile de respecter et qu’il serait imprudent de contourner. Une fois rédigées, ces parties forment le développement de la dissertation. En France (héritage chrétien oblige), on a tendance à tout construire en trois parties, y compris les parties elles-mêmes, mais tu n’es pas obligée d’articuler tes parties en trois sous-parties chacune ! En général, on s’attendra à deux à quatre sous-parties par partie, selon le nombre d’arguments que tu veux défendre et approfondir.

Enfin, chaque partie doit être accompagnée d’une transition critique, qui permet de passer à la partie suivante. Il ne faut pas que les deux parties soient simplement juxtaposées, au contraire la progression doit sembler logique d’une partie à l’autre. Il ne s’agit pas simplement de répondre “oui” dans une première partie, puis “non” dans la deuxième, mais la transition doit mettre en évidence les insuffisances de la réponse proposée dans la première partie, et présenter la réponse de la deuxième partie comme un dépassement légitime de ces insuffisances ; de même pour le passage de la deuxième à la troisième partie.

Comme le sujet de la dissertation aura la forme d’une question, la plupart des plans permettront de répondre d’un côté par oui, de l’autre côté par non. Tu peux aussi inverser cet ordre : en général, la première partie est celle dont l’argument est le plus faible (même s’il doit évidemment tenir un minimum la route), ce qui permet, en le critiquant, d’introduire la partie suivante. Il est donc tout à fait possible que de répondre au sujet par non soit plus efficace pour ton argumentation que de répondre par oui.

Il est primordial de comprendre que chaque partie doit être comme un grand argument répondant à la question du sujet, ce que l’on appelle une thèse. Chacune de tes parties doit répondre à la question du sujet, et leur succession doit être une façon de progresser dans tes réponses, jusqu’à la réponse la plus forte, dont tu défendras la vérité en conclusion.

Deux choses sont donc à proscrire. D’abord, il ne faut jamais diviser le sujet. Ensuite, il faut que les parties soient des thèses, et non des thèmes. Par exemple, dans un sujet tel que “La morale est-elle la meilleure des politiques ?”, il ne faut surtout pas traiter d’abord la morale, puis la politique, parce que, dans ce cas, tu divises le sujet au lieu d’y répondre. Le sujet porte justement sur l’articulation entre morale et politique, et c’est de cette articulation que surgit un problème : si tu divises le sujet, alors le problème disparaît avant même d’être traité, et tu te prives des moyens de démarrer une réflexion philosophique. D’autre part, si tu fais cela, tes parties sont alors des thèmes : tu “parles de” la morale, tu “parles de” la politique, tu dis des choses à leur propos. Il faut qu’elles soient des thèses : il faut affirmer quelque chose, et non pas seulement parler des notions du sujet. En première partie, il s’agit par exemple de défendre que la morale est effectivement la meilleure des politiques, avant de montrer l’insuffisance de cette thèse et de faire valoir l’intérêt de la thèse adverse. L’avantage de faire cela, c’est aussi que cela te permet de développer ton argumentation de façon plus structurée, là où procéder par thèmes conduit presque toujours à disperser une argumentation dans des directions qui confinent rapidement au hors-sujet.

Lire aussi : L’homme et l’animal, option HLP

À quoi ressemble un bon plan ?

Il peut être difficile d’acquérir la technique du plan de dissertation, et c’est avant tout en s’entraînant que ce savoir-faire se développera. Je te propose quelques explications pour t’aider à mieux t’y retrouver dans les attentes du correcteur en la matière.

On apprend souvent qu’un bon plan prend la forme “thèse – antithèse – synthèse”, ce qui n’est pas assez précis pour donner une idée d’à quoi ressemble un bon plan. Il est vrai que, la plupart du temps, les deux premières parties pourront être comprises comme étant, l’une une réponse par l’affirmative, l’autre une réponse par la négative : c’est ce que l’on appelle la thèse et l’antithèse. L’idée du plan en “thèse – antithèse – synthèse”, c’est que, étant donné que les réponses sont toutes les deux limitées et exposées à une critique, il faut dépasser ces deux positions pour en assumer une troisième, qui réunirait l’intérêt des deux premières réponses, tout en dépassant leurs limites. Un bon plan doit seulement proposer trois grands moments argumentatifs disposés de telle manière que le deuxième puisse pallier les insuffisances du premier, et le troisième pallier celles du deuxième. La troisième partie est ainsi relativement libre, et te permet de prendre position avec davantage de nuance qu’en répondant simplement par oui ou non.

Les deux écueils symétriques à éviter sont celui du passage du coq à l’âne et celui de la répétition. Le premier écueil consiste à passer d’une partie à l’autre sans qu’il y ait vraiment de connexion claire entre les deux parties : les parties doivent toutes répondre à la question du sujet, et être aménagées de façon à ce qu’une transition critique puisse permettre de passer de l’une à l’autre sans que l’on ait l’impression d’un manque de liant. En particulier, tu ne peux pas simplement renier ta première partie au moment de passer à ta deuxième partie : le passage à une nouvelle partie est une critique et un dépassement, mais doit conserver une partie des acquis des parties précédentes. En bref, tu ne peux pas simplement te contredire : tout ce que tu dis doit être vrai dans une certaine mesure, jusqu’à la dernière partie, qui est ta dernière affirmation, la plus solide et la plus étayée.

Le second écueil est celui de la répétition. Mettons que, face au sujet “La morale est-elle la meilleure politique ?”, tu répondes d’abord par l’affirmative, en montrant par exemple que la meilleure politique est la politique la plus conforme au bien, et donc à la morale ; en deuxième partie, tu pourrais souligner les limites de cette approche en présentant l’inefficacité d’une politique morale, qui ne parviendrait même pas à maintenir la stabilité de l’État, et donc se contredirait comme politique. Dans ce cas, que faire en troisième partie ? L’erreur serait de reprendre tel quel, ou quasiment, l’argument de la première partie : ce serait un pur retour en arrière, et ton plan doit au contraire progresser jusqu’à l’affirmation la plus solide. Le problème se confond ici avec celui de la troisième partie, qu’il est parfois difficile de construire.

Lire aussi : Comment rédiger l’introduction de sa dissertation de philosophie ? 

Quelques types de plan

Il est plus facile de construire cette troisième partie si la construction des deux premières parties aménage déjà un espace pour un retournement final bien amené. Pour aménager cet espace, le plus facile est d’être déjà en possession d’une petite trousse à outils constitués de quelques “schémas de plan”. Il ne s’agira pas de copier ces plans et de forcer les sujets à entrer à l’intérieur, mais de s’en inspirer pour voir si certains sujets ne pourraient pas convenir à un traitement similaire.

En général, les deux premières parties prennent la forme d’une réponse par l’affirmative, puis d’une réponse par la négative. Mais cette opposition peut être beaucoup plus nuancée. Par exemple, certains sujets offrent la possibilité de développer plusieurs interprétations d’un terme du sujet. Dans le sujet “La morale est-elle la meilleure politique ?”, “meilleur” a un sens ambigu : est-ce que cela signifie “plus conforme au bien”, ou bien “plus efficace” ? Les deux premières parties peuvent prendre le terme dans ses deux sens (du point de vue du bien, la morale est la meilleure politique ; mais, du point de vue de l’efficacité, elle est la pire), et la troisième dépasser cette opposition en montrant qu’une certaine conformité au bien est efficace (par exemple, au début de l’Empire allemand, le chancelier Bismarck améliore progressivement les conditions de vie des ouvriers pour éviter la montée des mouvements socialistes : c’est à la fois une manœuvre politique efficace et une action aux effets bénéfiques immédiats).

Il est aussi possible de répondre par l’affirmative et la négative en jouant sur les paradigmes, les doctrines et les systèmes. Par exemple, pour le sujet “Devons-nous rechercher le bonheur ?”, adopter un point de vue épicurien conduit à répondre par l’affirmative, tandis qu’adopter un point de vue kantien conduit à répondre par la négative.

Il est aussi possible de remettre en question certains présupposés du sujet, si l’aporie issue des deux premières parties est indépassable – par conséquent, ne recours à ce procédé, selon le sujet, qu’en troisième partie. Par exemple, pour le sujet “La nature est-elle injuste ?”, il est possible, en troisième partie, de remettre en question le présupposé selon lequel la nature pourrait être juste ou injuste : ne se situe-t-elle pas en-dehors du domaine du juste et de l’injuste ?

Un problème, dans certains cas, est celui de la “partie critique”. Il est en effet possible, pour certains sujets, de rédiger toute une partie, souvent la seconde, pour critiquer la première : dans ce cas-là, le plan prend la forme “thèse 1 – critique de la thèse 1 – thèse 2”. Toutefois, ce cas est rare ; la plupart du temps, la meilleure chose à faire est d’intégrer la “partie critique” soit à la partie précédente, soit à la partie suivante. Par exemple, pour le sujet “La morale est-elle la meilleure politique ?”, il est possible de faire une critique de la première partie en son sein même, par exemple en montrant, en fin de première partie, les limites de l’affirmation selon laquelle la morale est la meilleure des politiques ; la deuxième partie, ensuite, se charge de montrer en quoi elle est même, d’un certain point de vue, la pire. Dans ce cas-là, la transition d’une partie à l’autre rappelle surtout la critique en quelques mots et annonce la partie suivante en la justifiant.

En dernière instance, le plus crucial est d’être attentif à la singularité de chaque sujet. L’épreuve de philosophie vise en effet à aiguiser ta faculté de juger, c’est-à-dire ici ta capacité à accorder un traitement individuel à chaque sujet proposé, sans y plaquer un modèle de plan prédéfini. La philosophie a pour but de te faire penser , et il n’est jamais inutile, dans la vie, de savoir penser avec souplesse.

Lire aussi : La parole, option HLP

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Le plan de dissertation en philosophie

I - pourquoi un plan .

Un plan de dissertation n’est pas un cadre rigide mais il représente votre pensée en train de se structurer.

Le plan doit découler naturellement de votre problématique et vous permettre de traiter toute la question.

Le plan n’est pas seulement une façon commode d’exposer ses idées pour e lecteur, mais il est l’articulation rationnelle de vos idées (qui ne sont pas simplement juxtaposées) au service d’un seul but : traiter la question posée.

II - Comment construire le plan?

Un plan comporte plusieurs parties. Vous y envisagez successivement plusieurs réponses possibles à la question posée. Vous évitez ainsi l’unilatéralité (le fait de ne voir qu’un seul aspect du problème et de n’envisager qu’une réponse possible, donc de ne pas s’engager vraiment dans une discussion philosophique).

Chaque partie avance une thèse claire permettant de répondre à la question posée. Il ne s’agit pas de découper le sujet pour le traiter par fragments : chaque partie traite tout le sujet sous un angle différent.

Ex. « Peut-on être libre tant qu’on a des passions ? »

•  Ce qu’il ne faut pas faire

I. Qu’est-ce que la liberté ?

II. Qu’est-ce que la passion ?

III. La passion nuit-elle à la liberté ou la rend-elle possible?

Les deux premières parties ne traitent pas le sujet, qui porte sur le rapport entre passions et liberté.

•  Plan proposé

I. La passion comme force qui me dépasse réduit-elle à néant ma liberté ?

li. La liberté consiste-t-elle alors à triompher de ses passions ?

III. Ou bien ma passion est-elle affirmation même de ma liberté ?

Chaque partie contient une progression : dans le cadre dune même thèse, vous développez les idées qui vous permettent de progresser dans la compréhension du sujet et la résolution de la question.

Faites une transition entre vos parties : elles ne sont pas simplement juxtaposées comme des thèses qui s’affrontent, mais articulées par des transitions qui en font les moments dune même réflexion débouchant sur une conclusion.

Le développement se caractérise à la fois par une unité et une progression : unité d’une réflexion qui examine tour à tour les différentes hypothèses, progression dune démarche qui tente de répondre de façon toujours plus satisfaisante à la question posée.

III - Les principaux types de plans possibles

Vous avez le choix entre différents types de plans, c’est-à-dire différents modes de progression ou d’articulation des parties entre elles. Bien entendu, quel que soit le type de plan adopté, vous n’en devez pas moins, à l’intérieur de chaque partie, analyser, argumenter et faire des transitions entre vos idées.

 Le plan analytique

Examen attentif d’une notion, d’une expression ou d’un problème pour en faire apparaître les présupposés et les implications, et les distinguer nettement de notions ou de problèmes voisins.

• Types de sujet qui s’y prêtent: Qu’est-ce qu’un citoyen ? Que peut la raison ? D’où viennent les préjugés ? Qu’est-ce qu’un événement historique ?

• Atouts: possibilité d’approfondissement, de clarification des ambiguïtés, de mise au jour des implications.

• Écueils : risque de rester dans l’unilatéralité. Risque de se perdre dans des subtilités superficielles en négligeant l’essentiel.

Le plan dialectique

 Montrer comment une position, développée jusqu’à ses ultimes conséquences, fait apparaître ses limites et manifeste ainsi la nécessité d’une autre position pour rendre compte du problème posé.

• Types de sujets : Peut-on préférer le bonheur à la liberté ? Philosopher, est-ce renoncer à transformer l’ordre du monde ?

• Atouts : faire le tour des positions possibles. Montrer que les positions ne sont pas figées, mais qu’il y a un mouvement de la pensée, des façons argumentées de passer d’une position à une autre.

• Écueils: risque que les parties se détruisent les unes les autres et qu’on ait l’impression, à la fin, de ne pas avoir avancé. Risque de confusion si les transitions ne sont pas bien maîtrisées.

Le plan argumentatif

 Développer un argumentaire pour démontrer ou réfuter une thèse.

• Types de sujets: Comment comprendre cette affirmation de Paul Klee : « L’art ne rend pas le visible, il rend visible » ? Être libre, est-ce faire tout ce qu’on veut ?

• Atouts : Apporter un fondement rationnel à ce qui pouvait d’abord sembler une simple opinion. Argumentation de la thèse et examen des objections possibles.

• Écueils : risque de rester dans l’unilatéralité, et qu’il manque une progression dans le développement.

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